dimanche 9 septembre 2012

Jésus guérit un sourd-muet... Prions pour le peuple de Syrie...

Bonjour!

Dimanche 9 septembre 2012


Photo:
Dans les jardins de Louise. (Jean-Yves)
-----

 Voici la Parole de Dieu de ce dimanche...

Marc, 7, 31-37 + Jésus quitta la région de Tyr ; passant par Sidon, il prit la direction du lac de Galilée et alla en plein territoire de la Décapole.

On lui amène un sourd-muet, et on le prie de poser la main sur lui.

Jésus l’emmena à l’écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et, prenant de la salive, lui toucha la langue.

Puis, les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit : « Effata ! », c’est-à-dire : « Ouvre-toi ! »

Ses oreilles s’ouvrirent ; aussitôt sa langue se délia, et il parlait correctement.

Alors Jésus leur recommanda de n’en rien dire à personne ; mais plus il le leur recommandait, plus ils le proclamaient.

Très vivement frappés, ils disaient : « Tout ce qu’il fait est admirable : il fait entendre les sourds et parler les muets. »

Pour un temps de réflexion...

(Les diacres sont réunis à Saint-Alexandre aujourd'hui; nous avons commencé notre rencontre par l'euharistie à la paroisse.
Voici l'homélie que j'ai fait pour ce 23e dimanche du temps ordinaire).
---
Homélie


Chers amis de Saint-Alexandre,
(Misères du monde)

Il y a plein de misère humaine dans les textes que nous avons entendus ce matin: dans la première lecture, Isaïe donne espérance a des aveugles, des sourds et des boiteux... Ensuite Jacques fait état de pauvres qu’on laissait de côté pour préférer les riches... Et dans l’évangile que je viens de lire, Marc raconte la guérison, par Jésus, d’un sourd-muet en territoire païen, loin de chez les juifs… Sa réputation l’a précédé.…

Du monde qui souffrait, du monde blessé et mis de côté, il y en avait beaucoup au temps de Jésus. Et il y en a encore beaucoup aujourd’hui. On parle même de nouveaux pauvres qu’on pourrait nommer drogués, sans-abri, malades mentaux, atteints du sida, et autres marginaux, ou encore affamés du tiers monde et réfugiés politiques... Partout, à côté de gens qui mènent la belle vie, il y a des personnes, des groupes ou des peuples mis à l’écart, ignorés, injustement traités:les nouvelles nous en montrent à chaque jour…

Scandale moderne? Oui, on pourrait le dire… Le problème c’est qu’on s’habitue au scandale… Des images d’enfants décharnés avec de gros ventres ne nous émeuvent presque plus… On s’est habitués; on ferme les yeux en se disant qu’on ne peut pas grand-chose personnellement, pour changer leur situation.
(Le Christ s’est personnellement impliqué)

Ce que l’on peut remarquer dans l’évangile d’aujourd’hui, c’est la façon dont Jésus se situe par rapport à cet handicapé qu’on lui présente. Il ne fuit pas. Il ne trouve pas un prétexte pour s’en sortir. Il s’impliqué profondément et personnellement à son égard. Cet homme qui est là devant lui, en demande, c’est lui qui compte pour le moment. Jésus le considère comme une personne tout à fait digne d’intérêt et qu’il peut délivrer.

Remarquons que Jésus n’hésite pas à prendre contact physiquement avec cet handicapé. Il lui met les doigts dans les oreilles, lui touche la langue avec sa salive. Des gestes qu’on ne pose plus de nos jours.Ils apparaissent un peu répugnants. Oublions donc cet aspect, mais retenons le désir de Jésus de ne pas aider les gens de loin seulement. Il sait se faire proche, établir un lien direct et personnel avec celui qui vient
vers lui. Il ne craint pas de se mêler à la douleur humaine, de la toucher. Il s’y plonge pour la transformer. Au contact du Christ, le sourd-muet se met à entendre et à parler, à d’autres moments, des boiteux marchent, des lépreux sont guéris.

(Nous approcher et nous laisser approcher)

On peut retenir un double enseignement de cet évangile. Le premier concerne tous ces malheureux dont nous entendons souvent parler. Certains vivent très loin de nous; d’autres cependant sont presque à notre porte… Le Christ nous propose de ne pas avoir peur de nous rapprocher de ces personnes de ne pas craindre de leur parler.Il nous suggère d’aller les entendre dire leurs difficultés. Le deuxième enseignement nous invite non seulement à aller vers les pauvres, les malheureux, les blessés de la vie, mais à nous faire
un cœur qui écoute. Ce que le Christ fait.
Nous laisser rejoindre, ça veut dire de ne pas nous barricader derrière des faux-fuyants, des prétextes. De ne pas dire “Je n’ai vraiment pas le temps. Je ne peux rien faire pour lui. Je suis désolé, mais ce n’est pas de ma compétence.” Peut-être… mais être un bon Samaritain ce n’est pas passer de l’autre côté du chemin…

Nous pouvons nous laisser rejoindre, physiquement d’abord, en accordant du temps à ceux qui frappent à notre porte. Mais nous laisser rejoindre surtout en ouvrant notre coeur. Nous laisser émouvoir, ébranler au plus profond de nous-mêmes. Non pas une fois en passant - c’est facile; mais en demeurant accueillant - c’est plus difficile…

Peut-être faut-il nous laisser imprégner par les façons d’agir du Christ pour y arriver… Demandons-lui de nous toucher pour qu’aujourd’hui et demain, nous soyons des hommes et des femmes ayant le cœur ouvert. Des hommes et des femmes assez atteints par les blessures des autres pour aller vers eux et leur aider à guérir.

Jésus l’a promis: les sourds entendront, les muets parlerons, les boiteux bondiront. Il compte sur nous pour réaliser ses promesses. Alors, mes amis, ce mot : « Effata! » qui veut-dire : « Ouvre-toi! », il nous est redit aujourd’hui dans cette célébration. Alors, que peux-tu faire?  Amen.             (Sources diverses, principalement de Jean-Yves Garneau)
-----

Photo:
Près de Notre-Dame-du-Portage (Jean-Yves)
-----

Prions pour le peuple de Syrie...
-----

Diacre
au coeur de notre monde.
-----

Bonne journée!
Fraternellement!
Jean-Yves

Aucun commentaire: